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LE COÛT DES ÉTUDES EN CPGE-ECT ET GRANDES ÉCOLES DE MANAGEMENT

Le coût des études dans le cursus CPGE-ECT / Grande École de Management est une question importante et anxiogène pour beaucoup d’élèves. À ce titre, elle mérite quelques précisions :
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Le coût des études en CPGE-ECT :

Les 2 années de Classe Préparatoires aux Grandes Écoles se déroulent en lycée. Ces 2 années d’études sont donc gratuites dans les lycées publics (ce qui est le cas pour la CPGE-ECT du lycée Honoré Estienne d’Orves).
Toutefois, les étudiants qui le souhaitent peuvent également faire une double inscription à l’université. Si celle-ci est gratuite pour les boursiers, les autres devront s’acquitter de frais d’inscription auprès de cette université. Cette double inscription leur permet de profiter des services du CROUS au cours de leur scolarité en CPGE et, à l’issue de cette dernière, d’obtenir directement une 2° année de Licence (sous réserve, bien entendu, d’avoir obtenu leurs crédits ECTS au sein de la CPGE).
Pour les étudiants souhaitant intégrer une Grande École (sachant que ce n’est pas obligatoire), le seul coût important à prévoir au cours de cette période est celui de leur inscription aux concours aux grandes écoles en fin de deuxième année (de 50 à 145 € suivant les écoles visées, avec des forfaits du type “130 € pour 6 écoles”), sachant que les étudiants boursiers en sont dispensés.

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Le coût des études en Grande École de Management
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Les Grandes Écoles de Management sont des organisations privées (statut associatif ou consulaire lorsqu’elles sont gérées directement par une Chambre de Commerce et d’industrie).
À ce titre elles facturent des frais de scolarité, en général nettement supérieurs aux droits universitaires (suivant les écoles ceux-ci varient de 1 300 € à 15 000 € par an).
Ces tarifs, qui peuvent paraître prohibitifs, s’expliquent par les spécificités des études en Grandes Écoles (qualité des équipes pédagogiques, notoriété, spécialisations et double diplômes proposés, campus à l’étranger, contraintes pédagogiques imposées par leur certification internationale, financement des bourses internes proposées aux étudiants les plus modestes, etc.).

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Quelles solutions pour faire face aux coûts des études en Grande École ?

La première idée à retenir, à ce propos, est que toutes les Grandes Écoles (notamment les plus réputées) cherchent à promouvoir la mixité sociale et l’excellence académique dans leur recrutement. À ce titre, bien qu’à des degrés diverses, toutes ont mis en place des solutions pour éviter que le coût de leur scolarité ne les prive de nouveaux talents.
Plusieurs moyens s’offrent donc aux étudiants (y compris ceux qui ne sont pas boursiers) pour financer leurs études eg grandes écoles de management. Pour ne citer que les plus fréquents :

1) Mesures en faveur des boursiers : exonération totale des frais d’inscription aux concours d’entrée aux Grandes Écoles.
Par ailleurs, de plus en plus de Grandes Écoles (dont HEC) exonèrent les boursiers de tout ou partie de leur frais de scolarité, voire accordent des bourses internes (sur des critères plus souples que le CROUS) aux étudiants d’origine modeste.
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2) Apprentissage : la plupart des Grandes Écoles proposent désormais des parcours de formation en apprentissage (l’étudiant suit alors un cursus adapté lui permettant un emploi en alternance chez un employeur).
Dans ce cas les frais de scolarité sont pris en charge par l’employeur qui, de plus, verse à l’apprenti une rémunération mensuelle (dont le montant varie en fonction de l’année d’étude et du prestige de l’école).
Outre son intérêt financier, cette solution permet à l’étudiant d’acquérir une expérience professionnelle, de développer sa maturité et son autonomie au travail et de favoriser son insertion professionnelle à terme.
Toutefois il convient de ne pas oublier que cette solution, aussi séduisante soit-elle, présente également des contraintes : charge de travail plus lourde pour les apprentis qui doivent concilier leur formation académique avec leurs responsabilités en entreprise ; expérience professionnelle approfondie en fin de cursus mais limitée à une seule entreprise ; apprentissage généralement proposé uniquement à partir de la deuxième année (avec, suivant le cas, prise en charge ou non des frais de scolarité de la première année).
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3) Emploi(s) rémunéré(s) pour financer ses études : toutes les Grandes Écoles disposent, en leur sein, d’une junior entreprise (voire de plusieurs) qui proposent, tout au long de l’année, de nombreuses missions rémunérées, pouvant permettre aux étudiants d’autofinancer une partie de leurs études, tout en se formant, sur le terrain, à une grande variété de tâches.
Toutefois, compte tenu du caractère irrégulier de ces missions, plusieurs Grandes Écoles proposent également des emplois internes à temps partiel (administratifs ou autres) permettant d’assurer aux étudiants concernés à la fois un revenu plus stable et une plus grande souplesse d’organisation de leurs tâches en fonction des contraintes de leur scolarité.
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4) Emprunt financier : la plupart des Grandes Écoles ont conclu des partenariats avec des banques (voire avec des fondations ou des organisations à but non lucratif) qui proposent à leurs élèves des prêts spécifiques permettant un financement de leurs études (taux intéressants, pas de frais de dossier, remboursement du capital différé à la fin de la scolarité, déblocage progressif du prêt, possibilité d’une garantie de l’État dispensant d’une caution parentale, etc.).

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Conclusion

Le coût des études en Grande École, même s’il est objectivement élevé, ne doit pas être considéré comme un obstacle infranchissable. L’ensemble des Grandes Écoles, proposent des solutions permettant à tous les étudiants, même d’origine modeste, d’y faire face (à ce propos, cf. nos pages consacrées, respectivement, aux aides financières générales et aux aides financières spécifiques à chaque école).

Par ailleurs, il convient de souligner que ces frais de scolarité doivent plutôt être considérés comme un investissement et non comme une charge. En effet, le différentiel de salaire obtenu par leurs jeunes diplômés par rapport à ceux des autres diplômés à bac+5, toutes filières confondues, leur permet, en général, de récupérer leurs frais de scolarité en moins de trois ans.

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>>> Pour aller plus loin :
Classement des écoles de commerce selon différents critères non académiques, dont les frais de scolarité, Source : letudiant.fr (page actualisée régulièrement)
Où paie-t-on le plus cher pour étudier en Europe ?, Louis Heidsieck, Le Figaro (31/10/2016)
Un point sur l’ouverture sociale des Grandes Écoles, Source : letudiant.fr (mars 2011)

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