Les CPGE-ECT préparent des bacheliers STMG à entrer dans une “Grande École de Commerce” .
Mais, compte tenu du flou terminologique qui règne en la matière, il est important de préciser 2 points fondamentaux :
1) Les “Grandes Écoles de Commerce” sont, en fait, des “Grandes Écoles de Management” (Business School) !
2) Une “Grande École de Management” n’est pas une “École de Management” !
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1) Les “Grande Écoles de Commerce” sont, en fait, des “Grandes École de Management” (Business school) !
Historiquement, le terme générique utilisé pour désigner les premières grandes écoles de management a été “Grande école de commerce” à la fois par référence à la plus connue d’entre elles (l’école des “Hautes Études Commerciales” : HEC) et pour bien les différencier de l’autre type de “Grande école” existant en France : les “Grandes écoles d’ingénieur” (Polytechnique, Mines, Ponts, etc.).
Ceci explique pourquoi, lors de leur création, les CPGE préparant à l’entrée dans ces grandes écoles, ont été qualifiées de : “CPGE Économique et Commerciale”.
Toutefois, il faut bien comprendre, que les “Grandes écoles de commerce” ont toujours formé des cadres et managers de haut niveau à tous les métiers du management : marketing, commerce, finances, ressources humaine, système d’information, droit, etc.
Prenant conscience des confusions que pouvait entraîner cette ambiguïté terminologique, les grandes écoles de commerce tendent à adopter progressivement une nouvelle appellation générique. Alors que traditionnellement elles se qualifiaient d’École Supérieure de Commerce (“ESC” ou “Sup de Co“), la plupart se qualifient, aujourd’hui, d’École de Management (“EM“) voire, pour bien marquer leur ancrage international, de Business School (“BS.”) ou de School of Business (“SB“).
Toutefois, pour des raisons de notoriété et d’image de marque, certaines grandes écoles de management ont longtemps conservé leur ancienne dénomination au risque d’entretenir une certaine confusion terminologique. Ainsi, par exemple, jusqu’à récemment, coexistaient encore des dénominations comme : ESC Clermont, Sup de co Montpellier, EM Lyon, Toulouse BS ou Burgundy SB.
Si, aujourd’hui, les termes “École de Management” ou “Business School” tendent à s’imposer, tous ces sigles recouvrent bien une seule et même réalité, ils désignent des Grandes Écoles formant à tous les métiers du management.
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2) Une “Grande École de Management” n’est pas une “École de management” !
Il convient de ne pas confondre “École de management” (qui délivrent généralement un bachelor) et “Grande École de management” (qui délivrent un master, reconnu par l’État). En France, il existe plusieurs centaines d’écoles de management contre 25 “Grandes écoles de management” (également qualifiées, pour les raisons historiques précédemment évoquées, de “Grandes écoles de commerce”).
Jouant sur la proximité sémantique de ces termes et le flou juridique entourant le titre de Bachelor, certains établissements peu scrupuleux n’hésitent pas à entretenir la confusion et à proposer des formations, parfois de très piètres qualités, à des tarifs élevés.
Officiellement ne peuvent prétendre au titre de “grandes écoles” que les écoles inscrites au “Chapitre des écoles de management” de la “Conférence des grandes écoles” (association d’écoles reconnues par l’état et répondant à des critères particulièrement exigeants en termes de structure, d’équipe pédagogique, d’ouverture internationale et d’accompagnement des étudiants).
Concrètement les grandes écoles de management ont chacune leurs spécificités mais partagent plusieurs caractéristiques essentielles, qui sont à l’origine de la réputation de leurs diplômés auprès des entreprises :
. ♦ recrutement d’étudiants à bac + 2 ;
. ♦ délivrance d’un master (diplôme universitaire reconnu par l’état et au niveau international) ;
. ♦ formation originale privilégiant la pratique (au moins 34 % de stages en entreprise)
. et valorisant les actions concrètes réalisées dans le cadre des associations de l’école ;
. ♦ ouverture internationale prononcée (cursus intégrant des cours en anglais)
. et, au moins, un séjour de longue durée à l’étranger) ;
. ♦ une ou plusieurs certification(s) internationale(s) (label européen ou américain).
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>>> Pour approfondir :
• Pour ou contre le système français des grandes écoles ?, Léa Taieb, Les Échos / Start (02/09/2020)
• Les écoles de commerce se regroupent pour faire leur entrée sur Parcoursup, Wally Bordas, Le Figaro.fr / étudiant (06/09/2019)
• Une Grande école, c’est quoi exactement ? vidéo de la CGE (30/08/2019)
• Rentrée en école de commerce : un choc pour les étudiants de prépa, Florent Vairet, Les Échos/Start (27/08/2018)
• Ni ‘truc de hippie’ ni ‘glande’ : l’année de césure expliquée en BD, Eric Nunès, Le Monde (20/11/2015)
• Les ‘Business schools’ françaises de 1819 à nos jours : deux siècles d’un développement en marge de l’université, Bruno Magliulo, Linkedin (06/11/2017)
• Pourquoi les écoles de commerce changent-elles de nom ?, Phillippe Villemus, Les Échos / Start (03/01/2019)
• Grande école : une appellation contrôlée ?, Karine Darmon, Studyrama.com (17/11/2017)
• À quoi sert la Conférence des Grandes Écoles (CGE) ?, Anne-Lucie Wack, Studyrama / Espace Prépas (22/01/2018)
• Les associations étudiantes, à quoi ça sert ?, Léa Benhadouche, Mondedesgrandesecoles.fr (10/04/2019)
• Palmarès des grandes écoles de commerce : faites votre classement personnalisé, L’Étudiant (page actualisée régulièrement)
• Les vraies spécialités des Grandes Écoles de commerce, Marie-Anne Nourry, L’Étudiant.fr (03/12/2013)
• Écoles de commerce : peut-on se passer des classes préparatoires ?, Géraldine Dauvergne, Le Figaro (25/11/2016)